La « révolution biologique » ouverte par la découverte de l’ADN n’est pas encore devenue la révolution conceptuelle qui, éclairant ses propres découvertes, permette d’élucider l’autonomie et la dépendance de l’organisation vivante par rapport à son environnement, l’autonomie et la dépendance mutuelle entre l’individu et l’espèce, et, pour un très grand nombre d’animaux, la société.
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D’où un problème capital de la MÉTHODE. Il est d’autant plus nécessaire de penser la vie que la biologie […] a ouvert l’ère des manipulations génétiques et cérébrales, l’ère de la biologisation et de l’industrialisation de la vie. Faut-il que, là encore, nous soyons incapables de contrôler une science qui ne peut se contrôler elle-même et que contrôlent désormais les moins contrôlés des contrôleurs, les puissances économiques vouées au profit ? (4e de couverture)